La série, lancée en 2015 sur France Télévisions et qui triomphe aujourd’hui sur la plate-forme américaine Netflix, a remporté le prix de la meilleure comédie. La musique a été supervisée par Varda Kakon.
C’est une consécration américaine pour la série française. La saison 4 de Dix pour cent a été primée, lundi 22 novembre, aux 49e International Emmy Awards. La série, lancée en 2015 par France Télévisions sur une idée de l’ancien agent Dominique Besnehard, et qui triomphe aujourd’hui sur la plate-forme américaine Netflix, a remporté le prix de la meilleure comédie décerné par l’International Academy of Television Arts and Sciences, qui récompense depuis un demi-siècle les meilleures productions de télévision en dehors des Etats-Unis.
Les auteurs et les producteurs de Dix pour cent, rebaptisée Call My Agent outre-Atlantique, étaient à New York pour l’occasion. La scénariste des trois premières saisons, Fanny Herrero, a salué le fait que la série ait « vraiment voyagé à travers le monde grâce à Netflix ». « C’est un bel accomplissement », a-t-elle ajouté.
Dans un entretien accordé à l’Agence France-Presse (AFP) lundi matin, M. Besnehard y a vu la réussite de « la touche française » aux Etats-Unis, dans la filiation du cinéma français de « François Truffaut ou Michel Deville » qui montrait avec succès aux Américains « une France tragi-comique, drôle ».
Sur quatre saisons, la série suit la destinée d’une petite agence parisienne, ASK, où les spectateurs découvrent les aléas et les difficultés de ce métier de l’ombre, au service d’acteurs et d’actrices. Avec cette particularité : dans chaque épisode, les vraies stars jouent leur propre rôle, avec une bonne dose d’humour et d’autodérision.
Pour Fanny Herrero, la série est certes « assez française, mais pas que ». « C’est un peu travaillé avec un esprit américain. On a comparé parfois ça à des comédies à la Lubitsch, qui sont fantaisistes. L’autodérision, c’est pas si français », explique-t-elle à l’AFP. Pour l’autrice, le succès de la série, « c’est la greffe d’une efficacité, d’une écriture et d’une fabrication venues des Etats-Unis et de nos obsessions et névroses françaises, notre côté bordélique et touchant ».
« La diffusion sur Netflix des quatre saisons a permis, avec une production on va dire “locale”, d’être vus dans plus de 200 territoires », a reconnu le producteur Michel Feller sur le tapis rouge à New York.
« Aujourd’hui, il y a pratiquement vingt remakes qui ont été signés, qui sont en production ou qui ont été tournés », notamment au Canada et en Inde, a-t-il détaillé. Dominique Besnehard a par ailleurs confirmé qu’une saison 5 verrait le jour, d’abord sous la forme d’un long-métrage.
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Le Monde avec AFP